ÉDITO
La recherche dont nous rendons ici compte a pour origine – comme cela arrive souvent dans la vie scientifique – une frustration. En 2006, la première recherche dirigée par le Cepel sur les festivals1 fut l’occasion de questionner l’origine professionnelle des dirigeants et dirigeantes de festivals de musique, qui dégageait trois groupes : les professionnels (publics et privés) de la culture ; les amateurs autodidactes et les musiciens professionnels. Le programme de recherche s’est poursuivi ensuite en examinant la question des publics, puis la question de la comparaison internationale, celle des festivals de musiques du monde2 . Elle s’est ensuite attachée à analyser le fait festivalier dans ses caractéristiques sociales, territoriales, économiques et culturelles, au sein du projet SoFEST!3 Mais curieusement, alors que nous pensions avoir examiné le phénomène festivalier sous toutes ses coutures, la question des origines n’a pas fait l’objet de nouvelles interrogations. Or les moments créatifs de festivals, du point de vue de leur sociologie, de leurs motivations ou de leur environnement partenarial méritait qu’on s’y attache d’une façon à la fois plus précise et mieux documentée dans le temps. C’est la raison de cette nouvelle recherche, qui s’inscrit dans un programme datant maintenant de plus de quinze ans.